Rossila Goussanou est architecte diplômée d'État (ENSA Nantes) et docteure en Anthropologie. Sa thèse de doctorat intitulée "Monumentaliser les mémoires de la traite atlantique et de l'esclavage négrier" (2020) porte sur les enjeux politiques, esthétiques, culturels, sociaux et spatiaux de l'architecture de mémoire. Son analyse des sites mémoriels consacrés à la traite négrière occidentale, notamment au Bénin, l'amène à interroger les phénomènes de résilience aux traumas collectifs, les processus de réécriture de l'histoire, les caractéristiques des espaces collectifs et symboliques ainsi que les représentations de l’histoire. Cette thèse sonde les limites des notions de « patrimonialisation » et de « monumentalisation » sur le territoire africain, à l’aune des modes vernaculaires de conservation et d’expression du passé.
En parallèle, Rossila s'investit dans plusieurs projets portant sur la valorisation des cultures africaines, notamment des expositions, par exemple en assurant le commissariat de l'exposition "Afrocity, Urbanités enchantées" à l'ENSA Nantes (France, 2021), la scénographie de l'exposition "Femmes et esclavage" au CCRI John Smith de Ouidah (Bénin, 2021), l'étude muséographique et scénographique du "Musée de la femme" de Foto-Dschang (Cameroun, 2021) et l'étude de préfiguration de l'exposition "Sur la Route des Chefferies du Cameroun" au Musée du Quai Branly (France, 2022).
Qualifiée en "Architecture, arts appliqués, arts plastique" (CNU 18), en "Anthropologie biologique, ethnologie" (CNU 20) et en "Aménagement de l'espace, urbanisme" (CNU 24), Rossila est également enseignante-vacataire à l'École Nationale Supérieure d'Architecture de Nantes depuis 2016 et à l'École Nationale Supérieure d'Architecture de Maurice depuis 2021