reconnecting

Le projet "re-connecting ‘objects’ : epistemic plurality and transformative practices in and beyond museums", vise à développer une recherche orientée vers l'action afin de déplacer les approches des collections coloniales et leurs futurs potentiels. Impliquant trois universités africaines et deux universités européennes ainsi que deux musées (le musée d'art africain Théodore Monod à Dakar et le Pitt Rivers Museum à Oxford), il cherche à créer de nouveaux modèles d'engagement avec les artefacts culturels, les restes humains et le patrimoine immatériel en s'inspirant des pratiques existantes sur le continent africain et en construisant des structures expérimentales de collaboration scientifique et artistique.

De 2022 à 2025, le projet interroge de manière critique l'histoire des collections rassemblées pendant la période coloniale, s'engage à reconnecter les chaînes de connaissances interrompues et examine des formes alternatives de conservation/transmission, de conception et d'exposition des objets dans les musées africains et européens. Il cherche ainsi à réunir des perspectives multiples dans et au-delà des collections, qui permettent de démanteler l'ordre eurocentrique du savoir et à déplacer l'autorité de l'expertise.

À cette fin, le projet réunit une équipe internationale de chercheuses et chercheurs vivant et travaillant au Sénégal, au Cameroun, en Afrique du Sud, en Allemagne, en Grande-Bretagne, et en France, qui entretiennent un dialogue étroit avec des artistes, des professionnel.le.s des musées, des étudiant.e.s et diverses parties prenantes sur les deux continents. Dans les cinq institutions partenaires, les chercheur.e.s post-doctorales.aux mènent des recherches individuelles, tout en contribuant au projet commun : la création d'une exposition de recherche in situ organisée à Dakar pendant la Biennale de Dak'art 2024. Pendant toute la durée du projet, des rencontres collectives régulières (séminaires, ateliers, événements publics) sont organisées, et nourrissent les fondements de l'exposition.
La pluralité épistémique est au cœur du projet : toutes ses composantes sont ainsi conçues pour favoriser des approches multiples, et générer des croisements productifs. Cette approche vise à ouvrir les significations sédimentées des "objets" et à faciliter la transmission de pratiques au-delà du musée. À cette fin, l'anti-catalogue, un outil de travail numérique, est développé avec l'équipe de La Villa Hermosa, un studio de design graphique basé à Bruxelles, qui permettra une collaboration durable à distance.

Financé par Volkswagen Stiftung